Description
EDITORIAL
Inutile de vous dire que le groupe Alcor vient de traverser une période difficile. Le départ de Léon (décédé le 16 février 2007), dont la place était très importante au sein du groupe, aurait pu nous déstabiliser.
Il n’en fut rien. Sa joie de vivre résonne encore en chacun de nous. C’est au contraire un renforcement de nos convictions et de nos objectifs, un ressenti toujours plus profond de notre fraternité de groupe que nous avons vécus.
Nous traversons une phase de transformation. Le fait de passer d’un bulletin à une revue n’est pas sans signification. Un bulletin a quelque chose de limité aux adhérents. Une revue traduit une ouverture vers l’extérieur, elle annonce un message que nous avons essayé de manifester par ce nom de « Son bleu ». Ce ne fut pas sans mal.
L’accouchement fut difficile. Une séance de « brainstorming» fit d’abord ressortir la couleur bleue. Nous n’y avions jamais pensé. Nous avons tenté de l’associer à Soleil, mais « Soleil bleu » était déjà un label déposé. Alors est venu « Le son bleu ». En quoi ce titre est-il le symbole de ce que nous voulons ? Bleu est la couleur du rayon d’Amour-Sagesse (R2) et la couleur intérieure du rayon de Science concrète (R5). Ces deux rayons sont très souvent évoqués dans les textes que nous avons publiés. Le rayon de Science concrète est le grand rayon du mental ouvert au plan spirituel et, de ce fait, le rayon de manifestation de l’énergie d’Amour dans le mental et le monde concret physique qui nous entoure.
Quant au mot « son » il renvoie à la racine des choses, au fragment du « Verbe » incarné dans cette couleur. Sans doute serez-vous sensibles à cette image poétique de la rencontre d’un son intérieur et d’une couleur.
Ce premier numéro de notre revue traite du « Symbole ». Nous avons à notre disposition, pour saisir la réalité de ce monde, deux démarches. Tout d’abord la logique que notre intellect a fortement développée depuis trois siècles et qui est l’outil de base de la science contemporaine dans sa quête de la matière. Et puis il y a la démarche symbolique que Luc Bigé (voir son « Petit dictionnaire en langue des oiseaux » et l’article dans ce numéro) définit comme suit : le symbole est un système pour l’implantation d’une semence de sens dans la nature et dans la matière afin de générer l’abondance du sacré au sein de la personnalité. Nous dirons-nous, pour employer notre langage habituel : le symbole est la clé qui permet d’entrer en contact avec l’âme des choses et le fragment de divinité qu’elles portent. Pour sa part, le groupe Alcor présente un travail collectif sur le rayon d’Amour-Sagesse et son symbole géométrique : la croix à quatre branches égales. Tout contact avec un symbole est une méditation qui ouvre la porte des plans spirituels. L’homme incarné a besoin de deux approches qui conduisent à la connaissance de la Matière et à la perception de l’Esprit. Tout symbole nous porte à l’interface entre les deux pôles de la réalité. Nous avons donc également porté notre pensée vers la matière, c’est-à-dire vers l’opérativité du symbole : opérativité de « la croix à branches égales » dans notre vie quotidienne et professionnelle, opérativité de la symbolique ternaire pour le management d’une entreprise.
Ainsi, en choisissant pour le premier numéro de notre revue, le thème du symbole, interface entre l’Esprit et la Matière, nous voulons affirmer le service que nous nous reconnaissons : « Créer ensemble le devenir de la terre. » Nous espérons que ces réflexions vous inspireront.
Roger DURAND