le Son Bleu N13 – La spiritualité au quotidien, présence du divin

7.00

Parution décembre 2010

La spiritualité au quotidien, présence du divin : une spiritualité qui s’ignore – émerveillement devant la vie manifestée – spiritualité et travail – un travail conscient vers l’unité de l’être.

UGS : ND Catégorie :

Informations complémentaires

Format

Broché, eBook

EDITORIAL

Que de choses à dire et à vivre à propos de cette émergence de la spiritualité dans nos temps actuels. L’éventail des témoignages de nos lecteurs à propos de la manifestation de la spiritualité dans leur quotidien, en constitue une riche illustration, et nous les en remercions vivement. C’est ainsi que nous sommes amenés à prévoir deux numéros du SON

BLEU sur ce thème. Ce n° 13 traite de cette spiritualité inconsciente, silencieuse, qui imprègne déjà la vie de nombreux êtres humains aujourd’hui, et de cette spiritualité consciente qui amène les êtres à changer profondément leur vie quotidienne. Le n° 14 insistera sur l’aboutissement majeur de cet épanouissement spirituel : l’identification de la conscience avec l’âme spirituelle.

Comment caractériser cette spiritualité inconsciente qui va bien au-delà du clivage croyants-incroyants introduit par les religions ? Le psychologue Roberto Assagioli fait remarquer que le divin, présent chez tous les êtres, envoie des « Rayons » (conséquences directes ou ultimes des 7 Rayons que nous évoquons fréquemment dans cette Revue) dans notre personnalité. Ce sera par exemple le sens de la Beauté, qu’elle soit l’expression de notre créativité, ou le ressenti de notre sensibilité. Il ya aussi la manifestation de la Joie, dont de nombreux textes sacrés nous disent qu’elle est la manifestation de l’Esprit. Il y a le désir de connaître par la recherche, philosophique, psychologique, scientifique, ou tout simplement par l’expérience de la vie. Souvenons-nous de Pierre Teilhard de Chardin qui disait « la recherche est une prière ». Il y a l’énergie de notre volonté personnelle, quand elle travaille dans le sens du Bien pour l’humanité. Il y a cet Amour, ce dévouement que tant d’hommes manifestent les uns pour les autres, certains, incroyants, allant même jusqu’à parler de spiritualité sans Dieu.

A ce tableau, il faudrait ajouter tous ceux qui traversent une vie de courage, de sacrifice de soi, tous ceux qui développent le sens de la responsabilité, de la coopération. Comme on le voit, la spiritualité n’est pas que religieuse. Elle concerne tous les domaines de l’activité humaine.

Et puis un jour on entre, plus ou moins consciemment, dans une démarche spirituelle. On « papillonne » : des lectures de ci de là, des rencontres par ci, par là, des stages à droite, à gauche.

C’est la phase d’hésitation sur la voie à suivre. Trois éléments vont peu à peu ouvrir le chemin de la spiritualité au chercheur de vérité :
a/ La notion de « service » pour l’humanité et la manifestation concrète de cette énergie d’Amour.

b/ La compréhension que la quête est à l’intérieur de soi et non plus extérieure à soi. Un texte d’une grande simplicité explique : « Ce qui est au fond de toi se reflète à l’extérieur. Quand il y aura ordre, harmonie, beauté et paix en toi, cela se reflètera dans tout ce que tu fais, dis et penses. Tandis que s’il y a confusion, désordre ou disharmonie en toi, cela ne peut

être caché et cela se reflètera dans toute ta vie et ta façon de vivre.

Lorsque le changement se produit, il doit venir de l’intérieur et aller vers l’extérieur. De cette manière il sera durable et rien ne pourra le déséquilibrer »

c/ Tout doucement s’installe la conviction qu’il y a un dipôle essentiel. D’un côté, ce que nous appelons la personnalité, avec ses tendances matérielles, son égoïsme, sa séparativité. De l’autre, le divin, l’être intérieur, l’âme spirituelle. Serions-nous deux en un seul Etre ? Non, c’est une illusion. La seule réalité, c’est le centre de lumière, l’âme spirituelle, qui, pour les besoins de l’épanouissement du divin au sein de la matière, se reflète, se laisse emprisonner dans ce monde matériel pour mieux l’apprivoiser et le mener un jour sur le chemin de l’évolution rédemptrice.