EDITORIAL

Depuis quatre milliards d’années notre Terre a vécu des épisodes difficiles : des atmosphères différentes de celles d’aujourd’hui, des relations avec le soleil changeantes, des variations de températures à sa surface pouvant aller en moyenne jusqu’à trois ou quatre degrés, des inversions de pôles magnétiques parfois brutales, des extinctions importantes d’espèces animales ou végétales, etc.. A chaque fois, comme un être vivant, elle a accusé le coup, s’est auto régulée, a rebondi et la vie est repartie, créative et source de beauté.

Aujourd’hui les choses sont différentes. Une espèce animale, atteignant presque sept milliards d’individus l’a envahie et elle s’appelle : l’homme. Une espèce terrible qui met en danger sa propre nature, et met peut-être en danger la planète elle-même. A force de détourner les énergies que la Terre lui a apportées dans un sens égoïste pour satisfaire ses désirs matériels, on peut craindre le pire. Cet Être humain a oublié qu’il y a en lui une part divine, une âme qui est solidarité, souci du bien commun et qui intègre chaque Être dans un Tout plus vaste. Là est la maladie. Les lois de la guérison spirituelle nous le disent « Toute maladie résulte d’une inhibition dans la vie de l’âme ».

Devant cet état de choses, la Terre réagit : désordres climatiques de toutes sortes, augmentation de la fréquence des cyclones, volcans entrant en éruption, séismes. Peut-être s’agit-il pour Elle d’un processus d’autorégulation. Mais n’est-ce pas aussi un message qu’elle nous envoie ? Ne cherche-t-elle pas à provoquer un choc dans l’humanité pour qu’elle retrouve les vérités éternelles et leur divinité intrinsèque ? Alors comment retrouver cette Ame spirituelle de l’humanité pour qu’elle insuffle un autre élan à notre évolution ?

Cette âme spirituelle de l’humanité est essentielle. C’est elle qui nous met en contact avec la vitalité de notre Logos planétaire, l’un des « sept Esprits devant le Trône » comme nous l’enseigne la Bible. La sagesse immémoriale nous apprend que c’est à l’intérieur de nous-même que nous trouverons cette lumière qui nous manque tant. Cela ne doit pas nous amener à passer sous silence le formidable travail que font déjà beaucoup d’êtres humains pour pallier, au plan physique, les nombreux désordres relevant de la maladie de la planète. Ils aident par leurs actions à accroître la prise de conscience planétaire et s’ouvriront un jour à une dimension plus intérieure.

L’homme a créé par son comportement émotionnel, intellectuel, un épais nuage sombre entre sa conscience du monde physique et les mondes spirituels, à tel point qu’il ne sait même plus qu’il a des corps subtils.
Des voiles obscurcissent son corps éthérique, des mirages de toutes sortes peuplent son corps émotionnel, et son corps mental se nourrit d’illusions. Les mirages de l’émotionnel sont particulièrement pernicieux et ont partie liée avec nos désirs matériels. Ce sombre brouillard individuel a pris au cours de l’histoire une dimension planétaire. Chacun peut déjà contribuer à le dissoudre et ainsi purifier notre planète en récitant le « Notre Père » accompagné d’une visualisation des sept Rayons. Cette prière, ce mantra, est en effet construite sur l’architecture de ces sept énergies.
Maladie de l’humanité veut dire aussi maladie des Nations. Elles expriment à l’heure actuelle leur personnalité faite d’individualisme, de défense de leurs intérêts. Le terme de mondialisation cache une compétition féroce entre États-Nations. Un espoir apparaît cependant, les peuples, l’Âme des peuples, sont en train de s’éveiller et aspirent à autre chose. C’est le printemps arabe de la Tunisie et de l’Égypte, mais aussi les révoltes réprimées dans le sang en Libye, au Yémen, en Syrie, à Bahreïn. Plus près de nous les « indignés de Madrid » participent au même mouvement. Nous ne savons pas encore ce qu’est l’Amour entre Nations, nous ne savons pas encore aimer d’âme à âme chaque Nation. La compétition actuelle devra faire place à une coopération heureuse, pour le bien de tous.

Il faut enfin que l’humanité sache qu’elle n’est pas seule. A l’échelle de la planète, les âmes les plus avancées constituent un centre énergétique, le centre du cœur ou Hiérarchie dont le Christ est le chef de file. Cette Hiérarchie va se manifester de plus en plus dans les temps qui viennent pour nous aider à entrer dans cette période de « compréhension aimante » qui doit succéder à la période actuelle marquée par le clivage, la séparation. Le retour de cette Hiérarchie annoncera aussi le nouvel influx des énergies christiques dont l’humanité et notre planète ont tant besoin.

La Terre ne cherche-t-elle pas à provoquer un choc dans l’humanité pour qu’elle retrouve les vérités éternelles et leur divinité intrinsèque ?