EDITORIAL
« L’amour n’est ni un sentiment, ni une émotion, ce n’est pas non plus un désir ou un motif égoïste d’agir avec rectitude. L’amour est la force suprême qui guide les mondes et qui conduit à l’intégration, à l’unité et à l’inclusivité ».
Le système solaire actuel est celui où nous devons concrétiser cette force suprême dans le monde. Il est aussi celui du Fils, le Christ en incarnation il y a deux mille ans, porteur à l’échelle cosmique de cette énergie d’amour et notre guide pour nous conduire jusqu’au Père.
Avant de poursuivre notre réflexion, il faut préciser deux points. L’un concerne le dessein de notre Dieu, notre Logos solaire, l’autre concerne la loi mise en œuvre pour exécuter ce dessein. Ce dessein c’est celui de la rédemption par l’amour des matières élémentaires involutives, dont les plus grossières sont engagées uniquement sur notre Terre. La loi d’attraction (déjà l’amour) est une loi cosmique qui vient, nous dit-on, du soleil Sirius. Elle pousse le Père-Esprit à fusionner avec la Mère-Matière pour engendrer le Fils.
Le Fils (le Christ cosmique, Jésus-Christ incarné il y a deux mille ans) naît de la rencontre de la volonté du Père (+) avec la Mère-Matière (-). De cette tension émerge un courant neutre, équilibrant, harmonisant l’amour-âme. Le Fils est donc une forme très vivante, ô combien. Il possède en lui les trois aspects divins. Il est l’archétype de toutes les formes créées dans la nature. Elles ont en elles les trois aspects divins : une idée venue d’une grande entité spirituelle, des matières apportées par la Mère nature, et un feu unifiant, le feu solaire en termes d’amour-âme.
Comment les rayons, ces grandes qualités divines, interviennent-ils dans ces métamorphoses. L’amour s’exprime au travers de trois rayons : le rayon 2 d’amour-sagesse, correspondant à l’étincelle divine, le rayon 4 d’harmonie par le conflit, en rapport avec l’âme et le rayon 6 de dévotion et de religion porté vers la personnalité. Ces rayons sont de grands seigneurs dont les noms préfigurent la fonction qu’ils vont jouer dans le processus.
Le rayon 2 est « le Seigneur de l’éternel amour », « la radiance dans la forme ». « Le Maître constructeur », «celui qui apporte la lumière, le Christ cosmique».
Le rayon 4 est probablement très impliqué dans la genèse du courant neutre. Il est nommé « le divin intermédiaire », « l’harmonie des sphères », « la synthèse de la véritable beauté ».
Le rayon 6, au premier abord, a une implication difficile à percevoir. Exprimé à l’échelle de la volonté (la volonté de causer), une tout autre imprégnation apparaît : il est en rapport avec la volonté, le dessein propre à l’entité qui cherche à se manifester.
Nous venons d’évoquer les grandes lignes de créativité dans la nature. Qu’en est-il de l’homme ? Première chose : l’homme lui-même est le produit de la manifestation divine. C’est au moment de l’individualisation (passage du règne animal au règne humain) que l’homme apparaît. Il est le produit de l’attraction entre les étincelles divines humaines appartenant au corps éthérique de notre Logos planétaire et les matières des hommes-animaux (grands singes). Cette conjonction libère en lui la conscience de soi, une forme essentielle de son développement. L’homme est aussi un penseur qui crée des formes résultant de la conjonction des intuitions qu’il perçoit avec les matières de son corps mental. Cette créativité humaine très noble est encore exceptionnelle dans notre civilisation et reste l’apanage de ceux qui sont en mesure de nous transmettre le bien, le beau, le vrai. La grande majorité des hommes pensent uniquement avec des stimuli transmis par les cinq sens ou encore par le mélange désir-mental.
Avec l’Homme, il faut faire appel à un autre rayon, le rayon 5 de la science concrète. C’est un ami très cher du rayon 2, lui qui est dit « Le Bien aimé du Logos », ou encore « Le Frère de Sirius ». Il nous met au cœur des relations entre mental et amour mais, plus largement, au cœur des échanges entre Vie et forme, lui dont il est dit qu’il provoque « l’émergence dans la forme et hors de la forme ». Rappelons aussi qu’il est « la manifestation de la grande lumière blanche » expression du second aspect divin dans toutes les formes.
Dans ce numéro du Son bleu, nous nous sommes efforcés de débusquer toutes les situations énergétiques, spirituelles, matérielles où le Fils, rayonnant, magnétique est présent. Outre quelques domaines essentiels comme la forme, la conscience, les arts martiaux, l’éthérique, nous le pressentons dans l’affinité chimique, la sensation et le règne végétal, la sexualité, le magnétisme, la gravitation. Nous nous sommes particulièrement intéressés aux travaux d’un ingénieur du nucléaire sur la théorie du Tout, cette recherche sur l’origine d’une force unique derrière les quatre interactions fondamentales de la physique contemporaine. L’hypothèse propose que notre univers soit régi par un principe unique, unifiant, que la diversité de notre monde cache. Derrière le raisonnement logique, cet auteur place l’impression de simplicité et de beauté comme étant des preuves d’un niveau supérieur, la force suprême derrière notre réalité.